HISTORIQUE

 

1991La création L’association nîmoise voit le jour : une vingtaine d’amis passionnés par le toro bravo, proposent au ganadero Jaime Pablo Romero la première association taurine à “supporter” un éleveur. Celui-ci a racheté avec son épouse Menchu, en 1986, le mythique élevage à l’indivision familiale, et défend une conception de la tauromachie que partagent les vingt Nîmois. Amusés, étonnés même, Monsieur et Madame Pablo Romero acceptent ces “supporters” qui créent la première peña du genre. Objet de l’Association : soutien sans faille à l’éleveur et surtout à son célèbre fer. Les premiers mois, seuls quelques voyages en Andalousie émaillent la vie du Club, mais bien vite une très grande amitié entre l’éleveur et l’association fait place aux relations amusées et, progressivement, les vingt se retrouvent 80…

 

1994Le centenaireNîmois Et ils ne seront pas de trop en 1994 lorsqu’ils organisent le centenaire de la première apparition des “pablorromeros” à Nîmes. En effet, c’est en 1894 que les représentants de la race furent toréés dans la première arène française. 1994, c’est l’événement : pour la première fois dans l’histoire de la plaza, un véritable tentadero est organisé… déjà la dimension culturelle que veut donner l’association est cultivée et la passion devient communicative.

 

1995Fiesta brava …y fiesta La bodega : en mai 1995, les Amis de Pablo Romero, passionnés par le toro bravo certes, mais aussi férus de chaque dimension de la Fiesta Brava, ouvrent une bodega à la rue de la Maison carrée à Nîmes. Le succès est immédiat, la fréquentation n’a d’égal que la qualité de la fête qu’on y fait pendant les ferias.

 

1996 – 1997Projet de fondation La “Fundación” : au milieu de l’année 1996, Les Amis de Pablo Romero sont plus de cent et se retrouvent face à une dure réalité : Jaime et Menchu, propriétaires du fer, ne peuvent plus faire face aux annuités (ils avaient emprunté pour acheter) et sont contraints de vendre… Le club se mobilise alors dans un sursaut monumental. Ses membres initient un projet de fondation qui, si elle voyait le jour, permettrait de sauvegarder la race… Huit mois durant, tous les bénévoles fournissent un travail… de Romain. Entre la France et l’Espagne (plus quelques donateurs en Belgique, en Amérique du Sud et même au Canada) ils réunissent la contribution de 5 500 donateurs… Le pactole est important, c’est même un record dans l’histoire de la tauromachie pour un tel projet, mais il représente le tiers de la somme nécessaire pour sauver la race… Le défi était osé. Il aurait pu marcher, mais l’afición a los toros a ses raisons que le cœur des passionnés n’avaient pas toutes cernées… Et courant mai 1997, les sommes recueillies étaient rendues à chaque donateur, jusqu’au dernier centime ! L’association nîmoise avait perdu son pari fou mais gagné confiance et respectabilité…Et au 1er janvier 1998, Monsieur et Madame Pablo Romero vendaient fer, terres, bêtes et murs. Ils conservèrent cependant l’héritage personnel de leurs aïeux : trophées, cadres, affiches, têtes, coupes et autres médailles…

 

1998L’héritage L’héritage : Dès la vente conclue, Jaime Pablo Romero téléphone à Serge Sanchez, le Président de l’association, et propose de léguer tous ces objets témoins des 110 ans de vie du célèbre élevage. “Mes amis Nîmois sont seuls dignes d’en hériter, mon épouse et moi-même tenons tant à vous remercier…” Dix jours plus tard, le conseil d’administration de l’association examine la proposition et accepte l’offre. Plus tard l’assemblée générale s’engage à l’unanimité à faire vivre ce patrimoine, et… à l’unanimité il est décidé  d’engager un nouveau pari, un peu fou aussi, mais complètement maîtrisable par le club cette fois : la création d’un Musée Pablo Romero, à Nîmes.La bodega de l’association, rue de la Maison carrée est trop petite… Qu’à cela ne tienne ! Plus de 30 locaux sont visités au centre de Nîmes, près des arènes. C’est le local actuel, rue Émile Jamais qui est choisi.Le local est grand. Une partie du rez de chaussée est consacrée à la fiesta : la bodega “Ronda”, la bodega “Sanlucar” et le jardin “del Rocio” offrent au plaisir des yeux azulejos, palmier, fontaine et décor andalou.

Tout le reste, soit la majeure partie de la surface totale est dédié à la culture taurine : 110 m² au rez de chaussée pour de expositions taurines. 150 M² à l’étage pour la partie Musée.

Quatre grands axes :

1 – 110 ans de Pablo Romero : une exposition permanente présentant tous les objets légués par Monsieur et Madame Pablo Romero à l’association. Le groupe de travail musée oeuvre actuellement pour compléter l’héritage venu de Partido de Resina en faisant appel à tous pour récupérer un maximum de documents liés à l’histoire de la ganadería, affiches, articles de presse, trophées, enregistrements, photographies etc.

2 – L’élevage d’un toro de combat :  de la sélection des vaches et des sementales, de la naissance de la bête à la constitution des lots, et  jusqu’à leur arrivée dans l’arène en passant bien sûr par la vie au campo, toute la chronologie expliquée et détaillée. Cette exposition mettra en scène tout cela de façon didactique pour justement transmettre aux aficionados actuels et futurs cette culture taurine si chère au sud de la France, aux Nîmois. Pour contribuer à pérenniser ces valeurs si fortes qui constituent ce que d’aucuns appellent “une certaine idée de la tauromachie”, l’originelle, la “pure”…

3 – Expositions temporaires : sur les 150 M² du rez-de-chaussée plusieurs sujets sont envisagés, de l’historique de la Maestranza en passant par celui de la pique ou celui des habits de lumière. Déjà une première exposition, sur Federico Garcia Lorca a eu lieu en mars-avril 2000.

4 – Culture taurine générale : enfin, pour lier l’ensemble, l’Espace Pablo Romero se veut être l’un des lieux où l’on parle – au-delà des hommages au passé pour faire vivre l’avenir – du présent conjugué au présent. C’est ainsi qu’est née la notion de torothèque (une bibliothèque et une vidéothèque) et celle de rincón taurin : tenue de tertulias bien sûr pendant les ferias, mais aussi, les vendredis soir hors ferias, les aficionados pourront s’y retrouver et y discuter… d’afición, échanger avec différentes personnes invitées : ganaderos, toreros, artistes, auteurs… passionnés par le toro. Des personnalités et connaisseurs pourront y donner des conférences, œuvrer pour le partage et la diffusion des connaissances et de la passion qui constituent l’âme de cette “idée certaine de la tauromachie” que veulent faire vivre et pérenniser les Amis de Pablo Romero.

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